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Que pensez-vous de :

 

 

 

1) La gauche anti-libérale. 1

2) Les anarchistes. 2

3) Les Trotskistes. 2

4) Les alter-mondialistes. 2

5) Le Parti communiste. 3

6) La CNT. 3

7) L'extrême-droite. 4

8) Alain Soral et Egalité et Réconciliation. 4

9) Kémi Seba et le MDI 4

10) Dieudonné. 5

11) Le Matérialisme dialectique. 5

12) La Démocratie représentative. 5

13) La propriété privé. 6

 

 

 

 

 

 

1) La gauche anti-libérale

 

Comme l’écrit Roger Martelli : « Depuis un quart de siècle, deux grands systèmes d’attitude occupent de façon hégémonique l’espace politico-idéologique : le projet néolibéral et la méthode sociale-libérale. Pour s’opposer frontalement au premier et se distinguer absolument de la seconde, la dernière décennie a vu émerger une notion : celle « d’antilibéralisme ». Ce terme a des inconvénients. Tout d’abord, « libéralisme » étant associé à « liberté » dans les représentations communes, il tend à laisser le terrain de la liberté aux tenants de la déréglementation et de la flexibilité. Par ailleurs, les « marxistes » font remarquer à juste titre que la référence au libéralisme contourne la question majeure du capitalisme. On peut aujourd’hui s’opposer à la logique ultralibérale sans mettre en cause les fondements capitalistes de cette logique.

Une émancipation intégrale des individus, dans le cadre d’une société de mise en commun généralisée, sans mécanisme d’exploitation ou d’aliénation collective. Une société, de ce fait, sans exploitation capitaliste et sans aliénation marchande. Pour y parvenir, que faut-il faire ? Dépasser le capitalisme : ni s’adapter à ses normes, comme le veut la méthode sociale-démocrate ; ni l’abolir par la substitution de la logique étatique à la logique privative.

C’est vouloir révolutionner les logiques fondamentales, car s’y adapter ne fait qu’en reproduire durablement les effets négatifs

Dans l’immédiat, nous savons ce que nous récusons et, en gros, ce que nous suggérons, à la place, pour fonder l’architecture du « vivre ensemble » : face aux mécanismes de l’appropriation privée, ceux de l’appropriation sociale ; face aux règles de la concurrence, les vertus de la coopération ; face aux logiques de dépossession et de délégation, les méthodes de l’implication citoyenne.

 

Pour s’opposer concrètement à la marchandisation du monde, il ne suffit donc pas de minauder sur quelques-unes des conséquences annexes du Système, il faut dénoncer celui-ci dans son ensemble et en son fondement.

 

 

2) Les anarchistes

 

Beaucoup de sympathie pour l’anarchisme.

Cependant, la pensée anarchiste s’est fossilisée, elle ressasse, elle réédite les professions de foi ancestrales et canoniques, elle ne vit pas, mais survit, tant bien que mal.

Que l’Etat puisse devenir un instrument défendable entre les mains de ceux qui en feraient moins l’instrument du capital que celui de l’idéal libertaire

Traditionnellement, les anarchistes sont contre l'Etat, en effet. Mais ils sont très platoniciens : ils pensent que l'Etat, c'est l'exploitation. Or l'Etat est un instrument. Et on peut faire servir un instrument à des fins diverses: l'exploitation, bien sûr, mais aussi des fins sociales.

 

 

3) Les Trotskistes

 

Sur le passé Trotskisme : Que penser de Trotski, le « prophète pourchassé » qui passe maintenant pour un champion de l’opposition de gauche ? C’est sur l’ordre de Lénine et Trotski qu’on massacra les ouvriers de Cronstadt, parce que leurs exigences allaient à l’encontre des intérêts de l’Etat bolchevique de 1920.

Les trotskistes se sont prosternés devant le Moloch totalitaire : La IVe Internationale a accueilli comme « libératrice » l’entrée des troupes russes en Europe orientale, alors que celle-ci arrachait aux ouvriers les armes dont ils s’étaient emparés.

Sur les Trotskistes actuels, on a l’impression que dans leurs discours, ils sont devenus réformistes, la propriété collective des moyens de productions n’est pas apparemment plus ou peu à l’ordre du jour. (Besancenot)

Dommage, cependant quelques cadres philosophes intéressants, comme Daniel Bensaïd.

Pour le POI de Daniel Gluckstein, malgré quelques positions intéressantes, ils sont réformistes et étatistes, pas du tout communiste.

 

 

4) Les alter-mondialistes

 

L'alter-mondialisme est aujourd'hui marqué par un clivage entre deux options divergentes dont les enjeux concernent tout à la fois l'analyse du monde actuel, les stratégies politiques et les perspectives programmatiques. Doit-il se contenter de fédérer les résistances au néolibéralisme et à ses excès ? Ou doit-il plus fondamentalement chercher à remettre en cause les mécanismes fondamentaux de l'appropriation et de la domination capitalistes, dans une visée proprement anticapitaliste, que les voies en soient réformistes ou révolutionnaires ?

 

Sur la « planète alter », cohabitent en effet des opposants radicaux aux institutions comme la Banque mondiale et l'OMC, et des partisans de leur aménagement ; des partisans du "oui" et du "non" au référendum sur le traité constitutionnel européen (TCE) ; ceux qui veulent humaniser la marchandisation du monde et ceux qui veulent en renverser les idoles ; ceux qui gèrent les privatisations et les réformes de la protection sociale, et ceux qui s'y opposent...

 

Comme l’écrit Paul-Eric Blanrue : « Les altermondialistes vitupèrent en effet le capitalisme, mais n’ont en fait nulle intention de le renverser. Ils désirent seulement l’amender. La taxe Tobin, le prélèvement qu’ils veulent instaurer sur les transactions spéculatives, ne s’attaque en réalité qu’à une infime partie de la spéculation et cache le fait que la crise du capitalisme ne porte pas uniquement sur la spéculation mais sur l’ensemble du capitalisme. La crise générale du capitalisme a pour trait distinctif l’accentuation extrême de toutes les contradictions de la société capitaliste. Et ces contradictions sont aujourd’hui portées à un point d’incandescence jamais atteint.

Au lieu de proposer une alternative efficace, les altermondialistes militent pour un système de redistribution à l’intérieur du capitalisme : les pays riches doivent partager leur richesse avec les pays pauvres, les patrons avec ceux qu’ils exploitent, etc. Ils espèrent ainsi qu’un capitalisme revu et corrigé sera porteur de justice, perpétuant l’utopie d’un capitalisme viable, à orienter dans un sens favorable. Pourtant, il n’y a pas de société «juste» dans le cadre du capitalisme dont l’essence conflictuelle nourrit des antagonismes en cascade. La seule réponse historique valable est de le dépasser, d’abolir le salariat en développant les luttes contre l’exploitation de la force de travail et les rapports capitalistes de production.

Les altermondialistes croient au soft-capitalisme, au capitalisme à visage humain, comme s’ils avaient lu l’œuvre de Karl Marx avec les lunettes de plage d’Alain Minc. À l’instar de José Bové, avatar actuel de Proudhon, la plupart d’entre eux voudraient retourner au capitalisme de papa, celui des petits producteurs. Leur rêve est de freiner la concentration monopolistique par des institutions internationales qui superviseraient l’économie mondiale. Mais ils oublient que c’est la libre concurrence, constitutive du capitalisme, qui a depuis plus d’un siècle donné naissance aux monopoles mondiaux. C’est la libre concurrence qui a produit le monopole. C’est la libre concurrence du XIXe siècle qui a accouché de la dictature de deux cents multinationales du XXe siècle. Combattre la dictature des multinationales sans combattre en même temps la libre concurrence et le libre marché capitaliste qui les engendrent est un non-sens. »

 

 

5) Le Parti communiste

 

Bon déjà sur le passé du PCF, il y a leur alignement à la Russie staliniste.

Sur le PC actuel, ca fait des années qu’ils ne sont plus du tout marxiste. Ils ne font plus que dans le sociétal. Le social, les bases du marxisme ont complètement disparu.

 

6) La CNT

 

Dans le passé (En Espagne pendant la guerre civile), comme aujourd’hui, son gros problème fut son opportunisme et la politique de collaboration de classe de ses dirigeants.

Voir le piège de l’anti-fascisme, dan la rubrique « Politique ».

 

 

7) L'extrême-droite

 

En résumé, le gros problème de l'extrême-droite en général, c’est qu’il n'est jamais question d'abolir la propriété privé des moyens de production.

 

8) Alain Soral et Egalité et Réconciliation

 

Son mérite est de marxiser un peu les gens du FN, ca ne peut être que positif.

Mais s’il fait une bonne analyse marxiste, malheureusement il ne défends pas les propositions économiques marxistes.

Son mouvement Egalité et Réconciliation a officiellement refusé de s’attaquer à la propriété privée des moyens de productions : ils écrivent en effet : « nous appelons à la réhabilitation du rôle des Etats européens non pas contre le marché, mais au contraire pour sa correcte régulation : en d’autres termes, E&R n’est pas une association socialiste révolutionnaire, même si elle héberge en son sein une sensibilité socialiste révolutionnaire. »

Donc impasse pour les solutions économiques.

 

Rappelons à E&R que « la loi du profit n’a rien à voir avec les actions d’une poignée de gros capitalistes ou multinationales ; pour construire le monde que nous voulons il ne suffira pas de nous débarrasser de quelques capitalistes bedonnants, fumeurs de gros cigares, et qui portent des hauts-de-forme lorsqu’ils assistent à des courses de chevaux.

Ce qui compte ce ne sont pas les profits individuels réalisés par les capitalistes, mais la contrainte, l’orientation imposés sur la production et la société par ce système qui nous dicte comment travailler et ce que nous devons consommer.

Toute la démagogie sur les riches et les pauvres, les "gros" et les "petits" ne fait que créer la confusion. L’abolition du capitalisme ne consiste pas à prendre l’argent aux riches, ni à ce que les révolutionnaires le distribuent aux pauvres, mais à supprimer la totalité des relations monétaires. »

 

 

9) Kémi Seba et le MDI

 

Accusé de racisme et de fascisme par les professionnels de l’anti-fascisme, le MDI comme leur site l’indique, est anti-impérialiste et anti-raciste. J’aimais beaucoup quand Kémi Seba était anti-musulman. Je l’aime moins depuis qu’il y a plusieurs mois, il s’est converti à l’islam, en prison, en lisant notamment René Guénon.

Il a raison de combattre l’impérialisme et le sionisme.

On peut dire qu’il est le digne héritier des blacks panthers.

Les anti-fascistes professionnels, qui admirent les blacks panthers, oublient que la devise des blacks panthers était : « black power to the black people, yellow power to the yellow people, white power to the white people »…

 

Il manque juste au MDI des notions de marxisme, pour transformer leur lutte anti-sioniste en lutte contre le capitalisme en général (qu’il soit sioniste ou non).

Donc au lieu de les stigmatiser, comme le font les antifas, il faut plutôt aller les voir, discuter avec eux et les amener au marxisme.

 

10) Dieudonné

 

Rien à dire, chapeau l’artiste ! Je suis grand fan.

Avec quelques notions de marxisme, il sera plus que parfait !

 

 

11) Le Matérialisme dialectique.

 

Nous sommes matérialistes dialecticiens.

 

Mais attention, certains qui s’y réclament ou qui devraient s’y réclamer, ont une conception de la philosophie matérialiste dialectique statique, figée dans le passé, et n’ont pas su rester dialectique.

C’est ainsi par exemple que « L'État a été l'instance superstructurale de la répression capitaliste. C'est pourquoi Marx le dénonce. Mais aujourd'hui, avec la mondialisation, le renversement est total. Alors que l'état-nation a pu être le moyen d'oppression d'une classe par une autre, il devient le moyen de résister à la mondialisation. C'est un jeu dialectique. »

Michel Clouscard

Ou encore : « La nation est parfois une garantie libertaire contre la mondialisation libérale »

Michel Onfray, "Aux gardiens du temple anarchiste" dans "L'archipel des comètes" Grasset, 2001.

 

 

 

12) La Démocratie représentative

 

Qui se dresse contre la démocratie ne peut être dans le meilleur des cas qu'un nostalgique des anciennes monarchies absolues. En général on préfère lui coller l'infâme étiquette de fasciste. Les plus acharnés sont souvent les marxistes et marxistes-léninistes qui oublient ce que les pères fondateurs ont dit de la démocratie, qui tiennent à masquer leur goût pour le pouvoir et la dictature. Hypocritement certains nostalgiques culpabilisés du stalinisme nous reprocheront d'être staliniens. La démocratie apparaît comme l'antithèse du despotisme capitaliste. Là où on sait bien qu'en vérité une minorité dirige on prétend lui opposer le pouvoir sorti du suffrage universel.

En fait capitalisme et démocratie ont partie liée. La démocratie est la feuille de vigne du capital.

La démocratie qui peut sembler dans les périodes calmes un bon moyen d'amortir les luttes ouvrières se voit abandonnée sans vergogne dès que la défense du capital l'exige.

La démocratie en tant qu'elle implique la soumission de la minorité à la majorité est une forme de dictature.

Messieurs les électoralistes et les démocrates, êtes-vous prêts à interroger la population sur certaines questions et à en tenir compte ? Vous qui êtes les laquais du capital, êtes-vous prêts à organiser un référendum pour savoir si il faut maintenir ou non le capitalisme ? Il y a une multitude de questions que vous vous arrangerez pour ne jamais poser.

 

 

13) La propriété privé

 

Faut-il abolir toute propriété qu'elle concerne les moyens de production ou les biens personnels ? Faut-il agir de façon sélective ? S'agit-il de remplacer la propriété privée par la propriété collective ou étatique ? S'agit-il d'en finir radicalement avec toute propriété et à quoi cela pourra-t-il ressembler ? Le communisme choisit in dernière proposition.

Il ne s'agit pas d'un transfert des titres de propriété mais bien de la disparition de la propriété tout court. Dans la société révolutionnaire on ne pourra « user et abuser » d'un bien pour la raison que l'on en est propriétaire. Cette règle ne connaîtra pas d'exception. Un bâtiment, une épingle, un terrain n'appartiendra plus à personne ou si l'on veut appartiendra à tout le monde. L'idée même de la propriété sera vite considérée comme une absurdité. Est-ce alors que tout sera également à tous ?

Est-ce que le premier venu pourra ce déloger, me dévêtir, m'enlever le pain de la bouche puisque je ne serai plus propriétaire ni de ma maison, ni de mon vêtement, ni de ma nourriture ?

Certainement pas, la sécurité matérielle et affective de chacun se trouvera au contraire renforcée. Simplement ce ne sera pas le droit de propriété qui sera invoqué comme protection mais directement l'intérêt de la personne en cause. Chacun devra pouvoir ce nourrir à sa faim et à sa convenance, être abrité et habillé. Chacun devra pouvoir être tranquille.

Certains idéologues ne veulent voir dans la propriété que le prolongement humain du territoire animal. Ainsi la propriété n'est plus le fait d'une époque donnée ni même d'une espèce particulière mais de toute une branche zoologique. Pourtant l'on n'a jamais vu un renard ou un ours louer un territoire dont il est propriétaire ou habiter un terrier dont il ne serait que le simple locataire ! C'est pourtant chose fréquente dans notre société. C'est justement la propriété qui permet de dissocier l'usage et la possession.